Au tournant des années 2000, la législation bruxelloise a décidé de contraindre tous les prestataires RH à « contribuer au marché de l’emploi », sous peine de ne plus pouvoir exercer leur métier. Cette législation, dont le sens peut échapper au plus averti, a abouti à la signature d’un accord entre interlocuteurs sociaux bruxellois et Gouvernement régional en juin 2019. Une négociation de près de vingt années…

Si la crise Covid a freiné le début de la mise en œuvre, Federgon se réjouit que la « commission sectorielle », cheville ouvrière de ce projet, se réunisse depuis fin 2020 et que l’accord-cadre pilote pour l’intérim, qui se décline en 12 chantiers, connaisse déjà ses premiers succès.

Ainsi, premier succès concret, Travi (le Fonds de formation pour les intérimaires) va pouvoir donner régulièrement aux chercheurs d’emploi bruxellois, des sessions d’information relatives à la réalité du travail intérimaire, au sein de la Cité des Métiers. Mieux encore, des sessions seront également prévues pour les conseillers emploi d’Actiris et de Bruxelles Formation. On a peur de ce que l’on ne connaît pas. Nous voulons donc informer le mieux possible les chercheurs d’emploi et les conseillers emploi sur les atouts du travail intérimaire mais aussi sur ses limites et ses contraintes, afin de pouvoir faire le meilleur choix en toute connaissance de cause.

Toutes les entreprises de travail intérimaire agréées à Bruxelles sont parties à cet accord et y contribueront à hauteur de leurs possibilités dans les divers chantiers. Certains acteurs bruxellois ont, dans ce dossier, une attitude paradoxale. Ils ne voient dans le travail intérimaire que des aspects négatifs et voudraient le brider à tout prix mais, en même temps, souhaiteraient que nous résolvions toutes les misères du marché de l’emploi régional. Dès lors, nous nous concentrons sur des chantiers de terrain. Parole aux acteurs.