Les négociations dans le secteur des titres-services n'ont pas permis d’aboutir à un accord hier soir. C'est ce que communique Federgon, la fédération des prestataires de services RH, qui représente entre autres le secteur des titres-services. La proposition adaptée et ambitieuse présentée par les employeurs s'est à nouveau heurtée à un refus catégorique des syndicats.
Federgon regrette que les négociateurs ne soient pas parvenus à un accord et juge l'attitude des syndicats intransigeante et peu constructive. « Le secteur, et les aides-ménagères(ers) en particulier, ont tout intérêt à ce que les partenaires sociaux parviennent rapidement à un accord solide », déclare Ann Cattelain, CEO de Federgon. « Bien que la marge financière dont dispose la plupart de nos entreprises soit minime, nous avons présenté une proposition très conséquente prévoyant notamment une augmentation de salaire qui applique intégralement la norme salariale fixée dans l’AIP ainsi qu’une hausse sensible des interventions dans les frais de déplacement. Une intervention est prévue tant pour les déplacements domicile - travail que pour les déplacements entre deux clients. Tout ceci s'inscrit dans le cadre d'une charte de la mobilité durable. Cette charte promeut, entre autres, l'utilisation du vélo et met en avant la notion de services de proximité avec des trajets les plus courts possibles. Pour les syndicats, cependant, il semble que cela ne soit jamais assez. Nous nous demandons s'ils veulent vraiment parvenir à un accord. »
Comme on le sait, des adaptations structurelles sont nécessaires pour garantir la viabilité du secteur à l'avenir et éviter de se retrouver à nouveau dans l’impasse à chaque négociation sociale. « En tant qu'employeurs responsables, nous ne devons pas perdre de vue la perspective à plus long terme. Nous voulons que les aides-ménagères(ers) aient encore un emploi demain », souligne Ann Cattelain. « Bien sûr, nous pensons que le salaire des aides-ménagères(ers) doit pouvoir évoluer parallèlement à celui de l’ensemble de la société, mais cela ne doit pas mettre nos entreprises face à un mur. Nous plaidons depuis un certain temps déjà pour une augmentation du prix du titre-service. Les clients sont prêts à payer un peu plus, et cela peut donner au secteur l'oxygène dont il a tant besoin », souligne encore Ann Cattelain.
Pour sortir de l'impasse, les employeurs ont proposé de faire appel à un conciliateur. Ils espèrent qu’ainsi un terrain d’entente pourra enfin être trouvé dans l’intérêt de toutes les parties.