Qu'il y ait enfin un accord sur l’emploi est une bonne chose. Les attentes sur ce point étaient élevées, tant du côté des travailleurs que du côté des employeurs. C'est ce que déclare Federgon, la fédération des prestataires de services RH, à propos de l'accord sur l’emploi fraîchement conclu. Dans une première évaluation de cet accord, l'analyse de Federgon est que les mesures annoncées ne seront pas suffisantes pour porter le taux d'emploi à 80 % d'ici 2030. Il s'agit évidemment d'une préoccupation importante, étant donné la nécessité de donner rapidement une bouffée d’oxygène au marché du travail afin de pourvoir le nombre considérable de postes vacants.

Néanmoins, l'accord contient un certain nombre d'instruments intéressants qui constituent un pas dans la bonne direction. Ainsi, Federgon se réjouit que le concept des trajets de transition soit désormais doté d'une base légale. "Les trajets de transition permettent à une personne licenciée de tester un nouvel emploi dès la période de préavis par le biais d’un contrat d’intérim de transition ; c’est là une mesure d'activation importante", déclare Ann Cattelain, CEO de Federgon. La mise en œuvre de l'article 39 ter, qui doit permettre d’accompagner plus rapidement les travailleurs licenciés vers le marché du travail par le biais de l’outplacement, est également un outil d'activation important. Il est essentiel maintenant de mettre en œuvre les mesures sans tarder et de procéder à une évaluation en temps opportun. Ce deal 'emploi' ne doit pas être une fin en soi, mais constituer un premier pas sur la voie d’un marché du travail plus dynamique, ouvrant la perspective d’un taux d'emploi structurellement plus élevé.