Les négociations en Commission paritaire 322.01, la commission où se négocient les conditions de salaire et de travail pour le secteur des titres-services, ont été rompues unilatéralement par les syndicats. Au cours de ces négociations difficiles, les employeurs se sont toujours efforcés de mettre sur la table des propositions constructives. L’approche a consisté à mettre en premier lieu l’accent sur l’intérêt des aides-ménager(ère)s, en tenant compte bien entendu des marges limitées qui sont celles des entreprises titres-services aujourd’hui. Du côté des employeurs, la volonté de suivre les accords conclus au niveau interprofessionnel est bien présente, mais les marges actuelles ne laissent quasiment pas de latitude aux entreprises titres-services.
Le secteur des titres-services est aujourd’hui un secteur en difficulté ; la rentabilité des entreprises est extrêmement faible, de sorte que les employeurs sont actuellement dans l’impossibilité de répondre favorablement aux revendications des syndicats. Les défis auxquels le secteur est confronté sont connus au niveau politique, mais pour l’instant, les mesures concrètes se font attendre. Tant que des mesures concrètes ne sont pas prises, les marges vont continuer à se réduire, et cela peut devenir problématique.
Pourtant, le secteur des titres-services joue un rôle très important sur le plan social et sociétal : en effet, il emploie plus de 160.000 aides-ménager(ère)s, et le système des titres-services offre à plus d’un million de ménages un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il permet également à de nombreuses personnes âgées de rester plus longtemps à domicile.
C’est donc véritablement un appel à l’aide qui est lancé à tous les gouvernements du pays pour leur demander d’assurer le maintien et l’avenir du secteur. L’emploi des personnes faiblement qualifiées est aujourd’hui un défi très important sur le marché du travail. La société a tout intérêt à réguler et à contrôler les emplois titres-services, qui sont souvent occupés par des travailleurs peu qualifiés. L’ambition est claire : préserver la santé du secteur des titres-services, et ce dans l’intérêt des travailleurs, des clients et des entreprises.
La dernière concertation en date n’a pas permis d’engranger des progrès. Federgon a demandé la désignation d’un conciliateur social afin de sortir de l’impasse. Les syndicats ainsi que les autres organisations patronales ont soutenu cette demande.