Aller au contenu principal

Les grèves privent les intérimaires de leur droit de travailler

|   Intérim

Le front commun syndical a de nouveau déclaré les journées du 23 au 26 novembre comme jours de grève. Ce faisant, il exclut les travailleurs intérimaires du travail pendant trois jours, même s'ils souhaitent continuer à travailler. Federgon demande que la loi permette aux intérimaires déjà occupés par un utilisateur avant la grève de pouvoir continuer à travailler. Cela permettrait aux travailleurs intérimaires de ne plus subir de discrimination par rapport aux travailleurs permanents et garantirait leur droit au travail.

La convention collective de travail n° 108 prévoit qu’une entreprise d’intérim ne peut pas occuper des travailleurs intérimaires pendant une grève. Cette mesure visait à éviter que les employeurs ne brisent une grève en recourant à des intérimaires.

Cependant, le front commun syndical impose systématiquement une interprétation très stricte de cette législation, avec des conséquences disproportionnées pour les intérimaires. En effet, selon cette interprétation, non seulement de nouveaux travailleurs intérimaires ne peuvent être engagés, mais les jours de grève entraînent automatiquement l’interdiction pour tous les intérimaires déjà en poste dans une entreprise de se présenter au travail. Cela contraste avec le personnel permanent qui, lui, a le choix de venir travailler ou non.

3 % des travailleurs menacés d’exclusion

Chaque année, 700 000 personnes recourent au statut de travail intérimaire pour de nombreuses raisons. À titre de comparaison, ce chiffre représente près de dix fois le nombre de participants à la dernière manifestation nationale. Dans notre économie, 3 % de l’ensemble des heures de travail sont prestées par des intérimaires, tous secteurs confondus. Pour la majorité, l’intérim constitue un tremplin vers un contrat durable ; pour d'autres, un moyen de conserver de la flexibilité ; pour d'autres encore, une porte d’entrée vers le marché du travail. « Les travailleurs intérimaires sont systématiquement victimes des actions de grève », déclare Andreas Valkiers, Director Public Affairs chez Federgon. « Qu'ils le veuillent ou non, ils sont mis sur la touche. Leur droit au travail est ainsi bafoué de manière flagrante. »

Un traitement identique à celui du personnel permanent

Federgon reconnaît et souligne l'esprit de la réglementation. Il ne s’agit évidemment pas de faire appel à des intérimaires pour contourner une journée de grève. Mais il n'est pas non plus acceptable que des personnes soient exclues du travail en raison des actions syndicales. C'est pourquoi Federgon appelle le gouvernement à adapter la législation afin que les travailleurs intérimaires déjà en service disposent du même choix que le reste du personnel.

Federgon soutient pleinement l'initiative du député fédéral Axel Ronse et attend avec intérêt la réponse du Conseil d’État concernant le droit au travail des intérimaires.

« Concrètement, nous voulons que les travailleurs intérimaires soient traités comme les travailleurs permanents. Si vous étiez déjà en poste comme intérimaire chez un client avant une grève, vous n'avez pas été engagé pour briser une grève et vous devez donc pouvoir continuer à travailler », précise M. Valkiers. « Les gens doivent être libres de choisir entre travailler et faire grève. Ce choix ne doit pas être fait à leur place. »

 

Contact

Andreas Valkiers

Legal Director

+32 (0)2 203 38 03
communication@federgon.be

Federgon, le réseau pour l’emploi. En apportant à chacun un soutien optimal à chaque étape de sa carrière, nous aidons chaque personne à trouver sa place dans le monde du travail.