Une semaine après l’annonce par le Gouvernement flamand de nouvelles mesures restrictives imposées au chèque-carrière, le SERV (Conseil économique et social flamand) a publié, le 13 octobre dernier, un rapport accablant sur la réforme qui vise la mise en place d’un système de « crédit-carrière ». Federgon met en garde le Gouvernement en soulignant que la réforme prévue va détruire le secteur et que toute l'expertise soigneusement accumulée sera perdue.
Le passage définitif du chèque-carrière au système de crédit-carrière n'offre aucun avenir au secteur. Le SERV a donc publié de sa propre initiative une réaction à la réforme prévue, dans laquelle il exprime ses préoccupations et son souhait d’entamer un dialogue autour de six points qui, selon les partenaires sociaux, sont problématiques dans le nouveau système :
- une diminution prévisible de l'offre ;
- la perte de qualité ;
- une diminution de l'accessibilité et de l'inclusivité ;
- un manque de vision prospective en matière de suivi et d'évaluation ;
- un manque de cohérence avec la politique générale en matière de formation ; et
- le mépris pour la concertation sociale.
Federgon soutient l'appel du SERV et demande à la ministre de relancer le dialogue sur la base des propositions que le secteur a présentées précédemment. Le système du crédit-carrière n'est pas une alternative réaliste, n'offre aucune garantie de professionnalisme et de qualité et ne tient aucunement compte du rôle que jouent les loopbaancentra dans la professionnalisation des coachs de carrière. De plus, le système offre trop peu de garanties pour éviter que les « coachs zen » et autres « câlineurs d'arbres » , comme on les appelle, qui ont été exclus du système depuis plusieurs années, ne fassent leur retour.
De plus, les nouvelles mesures temporaires – qui doivent permettre de réaliser des économies dès 2025 en attendant la réforme – sont néfastes pour le secteur. Les restrictions imposées précédemment ont déjà conduit 10 % des centres de carrière, principalement les plus petits, à la faillite. Ces mesures conservatoires entraînent la perte de toute l'expertise soigneusement accumulée dans ce domaine.