Les employeurs ne comprennent absolument pas l’action de grève des syndicats. Mener une action alors que les négociations sont encore en cours et que des propositions constructives sont sur la table n'est pas correct. C'est ce que déclare Federgon, la fédération des prestataires de services RH, qui représente notamment le secteur des titres-services.
"Les négociations ont été constructives jusqu’ici, et nous avons suivi scrupuleusement le calendrier de négociation fixé de commun accord", confirme Ann Cattelain, CEO de la fédération patronale Federgon. "Nous sommes donc déçus par l'attitude des syndicats. Il y a aujourd'hui suffisamment d'éléments sur la table pour parvenir à un accord équilibré, à l'avantage des aides-ménagères(ers). Lorsque nous faisons une comparaison avec d'autres secteurs qui ont récemment conclu un accord sectoriel, cela nous renforce dans la conviction que nous avons fait, en tant qu'employeurs, des propositions sérieuses. Je pense à la mise en œuvre maximale de la marge salariale qui a été immédiatement mise sur la table et qu’il est même question d’appliquer rétroactivement au 01/01/2021. Tout le monde sait cependant que la plupart des entreprises titres-services connaissent une situation financière extrêmement difficile et qu’un très grand nombre d'entre elles sont même déficitaires."
Federgon estime que les syndicats devraient être des partenaires dans ce dossier afin de travailler à l’instauration d’un modèle de financement pérenne pour le secteur. Un modèle de financement qui donne au secteur une perspective d'avenir et qui profite aux aides-ménagères(ers). "Malgré les efforts que les autorités ont déjà consentis dans ce dossier, cela n’est aujourd'hui pas suffisant pour satisfaire aux revendications élevées des syndicats", répète Ann Cattelain. "Nous réitérons notre appel aux autorités en faveur d’une augmentation du prix du titre-service pour le client, ce qui permettrait d’assurer un financement supplémentaire pour le secteur. C'est la seule solution pour que nous puissions encore conclure à l’avenir des accords sectoriels portés par l’ensemble des parties".